L’une des sources de conflit les plus courantes dans les associations de propriétaires est le bruit. Les conflits pour cette raison ont considérablement augmenté depuis le début des confinements et se sont maintenus avec la « nouvelle normalité ». La réglementation en matière de nuisances sonores est essentiellement réglée au niveau local par le biais des ordonnances municipales. Il est conseillé de consulter l’ordonnance réglementaire à la mairie même, car c’est elle qui fixe les plages horaires pour l’établissement des différents niveaux de bruit. Si vous estimez que les limites de bruit établies sont dépassées, vous pouvez le signaler à la mairie ou appeler la police, qui vérifiera la situation sur place. En d’autres termes, les autorités effectueront les contrôles correspondants et mesureront les décibels et, si nécessaire, les procédures de sanction correspondantes seront engagées.
Que faire si vos voisins sont très bruyants ?
Dans la plupart des cas, les nuisances consistent en une télévision bruyante, des coups, des cris, des réunions sporadiques, le tout dans la sphère domestique, et ne dépassent généralement pas les limites établies par la réglementation municipale, de sorte que dans ces cas, la chose la plus recommandable à faire est d’essayer de trouver une solution dans l’intérêt de la coexistence entre voisins. Il est également conseillé d’examiner les statuts de la communauté, car ils indiquent la marche à suivre. Si la communauté de voisinage est de création récente, elle peut éventuellement contenir une clause relative au bruit dans laquelle les heures de repos sont fixées. Si nous ne les connaissons pas, nous pouvons contacter l’administrateur, qui sera en mesure de nous fournir ces informations. En bref, voici ce que vous devez faire si vos voisins génèrent des bruits gênants :
1) Essayez de trouver un accord avec votre voisin
Ceci étant dit, la première étape que nous recommandons est d’essayer de parler à votre voisin de manière civile et empathique, en lui expliquant clairement le problème. Parfois, le bruiteur n’est pas conscient et ne se rend pas compte des dégâts qu’il cause. Par conséquent, une conversation conciliante suffit généralement à empêcher la situation de se reproduire et à éviter un conflit majeur.
2. Déposer une plainte officielle auprès de l’administrateur de la communauté
Si la situation persiste et que le voisin gênant continue sans cesse son comportement habituel sur lequel il a été rappelé, il est conseillé de signaler le problème au président et à l’administrateur de la communauté, afin qu’ils puissent admonester le contrevenant par écrit. Selon l’article 7.2 de la loi sur la propriété horizontale, les propriétaires et les occupants d’un appartement ou d’un local, intégrés dans une communauté de propriétaires, sont tenus d’observer une diligence raisonnable dans l’utilisation de leur appartement ou local et dans leurs relations avec les autres propriétaires, ce qui est étendu aux locataires, dans le cas où l’appartement ou le local est loué. Il est « interdit d’exercer des activités qui portent atteinte à la propriété ou qui contreviennent aux dispositions générales relatives aux activités gênantes, insalubres, nocives, nuisibles, dangereuses ou illégales ».
3. Porter la plainte à la police
Si, en fin de compte, le voisin bruyant ne cède pas à un accord et continue à produire des bruits très gênants qui nuisent à la coexistence entre voisins, appelez la police locale pour qu’elle effectue des mesures de bruit et témoigne de la situation que vous devez vivre.
Mon locataire est très bruyant, que dois-je faire ?
Si le bruit est causé par un locataire, l’article 27.2 de la loi sur les baux urbains établit ce qui suit : « En outre, le propriétaire peut résilier le contrat de plein droit pour les raisons suivantes : lorsque des activités gênantes, insalubres, nocives, dangereuses ou illégales ont lieu dans le logement ».
En d’autres termes, si un locataire génère beaucoup de bruit et ignore les plaintes et les avertissements des voisins, le propriétaire peut mettre fin au contrat de location convenu.
En outre, dans le cas où l’avertissement écrit (avertissement écrit) émis par le président ou l’administrateur de la propriété ne porte pas ses fruits, et que le voisin persiste dans son comportement, l’affaire peut être traitée lors de l’assemblée des propriétaires pour introduire une action en cessation, qui sera traitée par le biais d’un procès ordinaire.
Selon l’article 7.2 précité de la loi horizontale sur la propriété « (…) Si le jugement est confirmé, outre la cessation définitive de l’activité interdite et la réparation appropriée des dommages, la privation du droit d’utiliser le logement ou les locaux pour une période n’excédant pas trois ans, en fonction de la gravité de l’infraction et des dommages causés à la communauté. Si l’auteur de l’infraction n’est pas le propriétaire, le jugement peut prononcer l’extinction définitive de tous les droits relatifs au logement ou au local, ainsi que sa libération immédiate (…).
Dans le cas où la collectivité décide de ne pas prendre de mesures à l’encontre de l’auteur de l’infraction, nous vous recommandons de contacter un avocat spécialisé qui analysera la situation et évaluera les mesures juridiques à prendre.