Lire avant de se coucher : voici ses principaux avantages

Il fut un temps – entre le XVIIe et le XIXe siècle – où la lecture avant le coucher était déconseillée, pour des raisons de sécurité physique et « spirituelle ». D’une part, il y avait le risque d’incendie : à une époque où la lecture au lit nécessitait une bougie allumée sur la table de nuit, et s’endormir sans l’avoir éteinte pouvait conduire à une tragédie.

Les temps, heureusement, ont changé. Aujourd’hui, personne ne doute que les effets positifs de la lecture sont nombreux, quels que soient le moment et le lieu où cette activité se déroule.

Il est également connu que la lecture avant le coucher procure certains avantages spécifiques qui méritent d’être soulignés. Les principales sont les suivantes :

1. se détendre et réduire le stress en fin de journée.

Souvent, le rythme effréné de la vie moderne fait que nous arrivons à la fin de la journée avec des niveaux de stress élevés, ce qui nuit à la santé générale et peut entraîner des difficultés à s’endormir ou à obtenir un sommeil vraiment réparateur. Un peu de lecture peut être un antidote à ce problème.

De nombreuses études ont corroboré le pouvoir relaxant de la lecture. Une étude a révélé qu’une petite intervention (lire pendant une demi-heure avant de se coucher, un seul jour par semaine) a entraîné une réduction significative des niveaux de stress chez les étudiants de premier et de deuxième cycle.

Cette capacité de relaxation est, selon cette recherche, similaire à celle de la pratique du yoga ou du visionnage de programmes humoristiques à la télévision ou sur Internet. En fait, une autre étude a révélé que la lecture avant le coucher est efficace pour réduire les inquiétudes avant le sommeil et, par conséquent, pour combattre l’insomnie.

2. Créez des routines propices au sommeil

La lecture peut constituer un élément clé de la routine nocturne qui précède le sommeil. Une musique calme, une douche ou un bain relaxant, des exercices de respiration ou une méditation peuvent également faire partie de ce rituel.

Les avantages de ces routines sont généralement bien compris dans l’éducation des enfants (et dans les routines des enfants, d’ailleurs, lire ou raconter une histoire est un classique universel), mais pour les adultes, elles sont également efficaces.

lire coucher

Outre la relaxation qu’elles procurent – et la façon dont elles préparent le corps à « entrer » dans le sommeil – les routines contribuent à la création de certains réflexes conditionnés. L’endormissement serait donc une sorte de réponse à ces stimuli préalables.

3. rester loin des écrans

Lire des livres ou d’autres publications papier permet également de s’éloigner des écrans des téléphones portables, tablettes, ordinateurs et autres appareils sur lesquels – nous le savons – nous passons trop de temps.

Il est vrai que les allégations concernant les dommages causés par la lumière bleue de ces appareils sont pour la plupart des mythes ou des demi-vérités. Mais il est également vrai que toutes les listes de recommandations pour une bonne nuit de sommeil incluent la déconnexion des écrans au moins une demi-heure avant d’aller se coucher.

Les livres électroniques ou e-readers, qui utilisent ce que l’on appelle l’encre électronique, ne sont pas rétroéclairés et nécessitent donc une source de lumière externe : une lampe qui permet la lecture, tout comme les publications papier. C’est pourquoi, bien qu’ils soient également des écrans, leur effet à cet égard est similaire à celui de la lecture d’un livre traditionnel.

4. Un meilleur sommeil

Il s’agit, en quelque sorte, d’une conséquence des avantages susmentionnés. Des scientifiques de différentes universités irlandaises l’ont constaté en demandant à deux groupes de près de 500 personnes de suivre les mêmes habitudes de sommeil pendant une semaine.

Ces routines consistaient à se coucher toujours à la même heure, à éviter la caféine en fin de journée et l’utilisation d’appareils électroniques au lit, et à dormir dans leur propre maison. La seule différence entre les deux groupes était la lecture.

Les membres d’un groupe ont été invités à lire pendant 15 à 30 minutes avant d’essayer de dormir ; ceux de l’autre groupe ont été invités à ne pas lire. À la fin de l’expérience, on leur a demandé comment leur sommeil avait changé.

Quarante-deux pour cent de ceux qui avaient lu avant de s’endormir ont déclaré que leur sommeil s’était amélioré. Parmi ceux qui ne lisaient pas, le chiffre était de 28%. Les conclusions de l’étude – publiée à la fin de l’année dernière – suggèrent que les routines de pré-sommeil contribuent généralement à améliorer le sommeil, mais surtout lorsqu’elles incluent quelques minutes de lecture.

5. Lire plus

Le manque de temps est la principale raison pour ne pas lire de livres, ou pour ne pas les lire plus souvent. Mais le faire avant le coucher peut être un moyen de « garantir » que quelque chose sera lu chaque jour, même s’il ne s’agit que de quelques pages.

Pour ceux qui aiment lire, cela peut sembler peu, mais c’est mieux que rien. De plus, si vous créez cette routine, et si cela est possible, dans certains cas, il se peut que vous commenciez à lire de plus en plus tôt. Ce sera donc un moyen de consacrer plus de temps à cette activité.

Lire avant de se coucher ne signifie pas toujours lire au lit.

Lire avant de se coucher ne signifie pas nécessairement lire au lit. En fait, il y a quelques raisons d’éviter de le faire là, ou du moins de prendre quelques mesures préventives et de ne pas le faire trop longtemps.

Les mesures préventives sont liées à la posture du corps. Si, lors de la lecture au lit, le corps est allongé mais que le cou est trop incliné vers le haut, il y a un risque d’hyperflexion cervicale. Les conséquences de cette mauvaise posture sont des douleurs et d’éventuelles blessures.

Une façon d’éviter cela est d’utiliser des coussins. Avec suffisamment de coussins placés entre le dos et le fond du lit, le torse sera dans une position beaucoup plus droite, sans forcer la colonne vertébrale.

Toutefois, ces conseils consistent principalement à éviter de passer de longues heures allongé au lit à regarder la télévision, à utiliser l’ordinateur ou à manger. En revanche, passer quelques minutes à lire dans son lit à la fin de la journée ne comporte pas de risque significatif d’un tel « conditionnement négatif ».